Transformation d’entreprise : Pourquoi 70% des projets échouent ? KANOA vous éclaire !

Kanoa vous éclaire !
Dans cet entretien, Karine Muller (fondatrice et dirigeante de Kanoa et Kanoa Formation) et Cécile Bruslon (Consultante, coach et facilitatrice) abordent les points suivants :
– Les grandes tendances du marché,
– Leur expertises et spécificités majeures,
– Leur parcours.
Enfin, Karine et Cécile nous explique comment OBMS va pouvoir les accompagner dans la gestion des projets avec leurs clients.
Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis Karine Muller, je suis dirigeante de Kanoa Consulting et Kanoa Formation Formation, et nous utilisons OBMS depuis un an et demi.
Je suis Cécile Bruslon. J’ai rejoint l’écosystème Kanoa depuis septembre 2023. J’interviens avec Karine sur différentes missions. Effectivement, nous nous sommes inscrites sur OBMS à l’occasion d’une mission que l’on a réalisée, l’année dernière pour un acteur de référence sur le marché dans les assurances et la gestion de patrimoine.
Moi (Karine), je suis issue de l’assurance. J’ai travaillé pendant quinze ans chez des assureurs, des éditeurs de solutions, donc je connais bien la gestion de projet et tout ce que cela implique.
Quant à Moi (Cécile), j’ai travaillé dans d’autres secteurs d’activité. Toutefois, même si la connaissance du secteur peut être un plus, finalement, ce que l’on fait aujourd’hui est complètement adaptable à toutes les sociétés. Les logiques restent les mêmes !
Karine et moi sommes issues du domaine de l’entreprise. Nous avons une quinzaine d’années d’expérience, un peu plus, dans le domaine des projets et des transformations.
Quelles grandes tendances de marché observez-vous ?
De par notre expérience, nous constatons depuis une dizaine d’années que les entreprises montent des programmes visant à se transformer. C’est une tendance qui s’accélère avec les technologies dont on va parler plus tard, notamment l’IA.
On s’aperçoit que 70 % des projets n’atteignent jamais leur objectif pour différentes raisons. En résumé, mettre plus de compétences ne suffit pas !
Actuellement, nous observons une accélération des projets. Auparavant, les plans stratégiques pouvaient s’étaler sur une dizaine d’années. Aujourd’hui, les plans stratégiques peuvent se réaliser en moins de trois ans du fait de l’accélération des transformations, plus globalement, des évolutions des entreprises et des secteurs d’activité. Par rapport à cela, nous voyons également; une accélération du nombre de projets dans les entreprises, avec tout ce que ça peut impliquer. Chez Kanoa, nous appelons cela la “projetisation” des entreprises.
Comme précédemment évoqué, 70 % des projets dans lesquels investissent les entreprises, n’atteignent pas leurs objectifs. Par conséquent, cela a des implications en termes de coûts, en termes de temps, en termes d’efficacité et en termes de performance pour les entreprises.
En parallèle de cela, on observe une obsolescence des compétences techniques. En référence aux chiffres de l’OCDE, en 1987, la durée de vie d’une compétence technique était de 30 ans. Aujourd’hui, la durée des compétences techniques est passée à deux ans. Aujourd’hui l’enjeu se porte sur “le savoir être”, ce que nous appelons les “soft compétences” ou les “soft skills”.
Chez Kanoa, nous avons estimé qu’il y avait un contexte porteur là dessus et qu’il y avait une vraie différenciation pour les entreprises à mettre en valeur des soft compétences.
Afin de répondre à ces nouvelles attentes du marché, nous avons créé Kanoa. Nous croyons fondamentalement que personne n’est incompétent !
De manière très courante, les entreprises positionnent des personnes dans des zones d’incompétence. Par exemple, la tendance est de récompenser quelqu’un en le passant “manager”. Malgré tout “Manager”, cela s’apprend, ce n’est pas toujours inné !
Kanoa intervient à ce moment en accompagnant les personnes afin de faire évoluer sur leur “savoir être” et ainsi leur permettre d’être en pleine capacité sur leurs fonctions. Ces mêmes personnes ont un certain nombre de compétences et de techniques ainsi qu’une capacité de communication. Il faut se rendre à l’évidence, l’écosystème n’est plus le même, la transformation s’est accélérée.
En effet, aujourd’hui, les entreprises mettent en place des plans stratégique en 2025 pour se donner un élan et une vision pour 2027. Cette réduction a un impact direct sur les projets de transformation. Il y a encore quelques années, les plans stratégiques avaient un horizon de cinq dix ans et cela a tendance à se raccourcir.
Par conséquent, ces projets de transformation viennent en “surimpression” d’une organisation existante générant une complexité : deux organisations qui se superposent. Nous observons une perte de repères en accompagnant des chefs de projet. Il est impératif de pouvoir gérer cette complexité organisationnelle.
Quelles sont vos expertises et spécificités majeures, la genèse de Kanoa ?
Nous proposons un programme d’accompagnement à destination des chefs de projet. Il s’agit d’un programme d’accompagnement exclusif car orienté sur la partie “soft compétences”.
Ce programme a été créé à l’initiative de l’un de nos clients (un DSI). Ce dernier nous a demandé de monter un programme sur la partie de “soft compétences” pour ses chefs de projet en complément d’un accompagnement sur la méthodologie de projet.
L’idée était d’orienter notre intervention sur la partie ”soft skills”. Il souhaitait ce programme sur plusieurs mois, avec au départ une logique d’accompagnement individuel. Il nous a demandé de créer un programme adapté.
Nous avons utilisé nos réflexes de chefferie projet, c’est à dire en fait, un programme axé sur une logique de résultat et non pas sur une logique de moyens.
De manière concrète, nous avons bâti, ce qu’on appelle une carte à bulles des soft compétences avec cinq axes : “animer, communiquer, construire, communiquer”. Nous avons listé des points sur lesquels nous allons demander aux managers des collaborateurs en question et aux collaborateurs eux-mêmes de se positionner.
Nous démarrons par une phase de diagnostic afin d’identifier des axes de progrès qui vont être suivis tout au long de l’accompagnement du collaborateur. Nous allons tracer sur ces derniers des “mises en action” afin de suivre l’évolution du collaborateur entre le début et la fin. Cela permet de structurer la démarche.
En complément du parcours individuel, nous proposons de rajouter des sessions collectives car nous avons constaté une belle émulation ! Ces sessions collectives sont un vrai plus dans l’accompagnement car elles nous permettent de travailler sur certains sujets, de types gestion de conflits et communication.
Ces cessions collectives ont permis de créer quelque chose que nous n’avions pas forcément imaginé au départ. Grâce à cette démarche, une communauté de projet se met en place naturellement à l’intérieur de l’entreprise. Les personnes se reconnaissent, ont les mêmes langages, la même culture d’entreprise et vont pouvoir s’appuyer, par delà l’accompagnement sur les uns et les autres, pour s’aider sur certains sujets.
Et le troisième point, qui est un point extrêmement important, c’est le cercle vertueux qu’on crée avec le manager. En effet, nous avons des points réguliers avec ce dernier durant lesquels, nous faisons le bilan sur ce qu’on appelle le “plan de progrès”. Nous lui demandons de nous indiquer ce que lui constate à différentes échéances sur l’évolution du collaborateur.
Nous appelons tout ce parcours, le parcours “Colibri” à destination des chefs de projet d’aujourd’hui sur une période d’environ 6 à 8 mois.
Pouvez-vous nous en dire davantage sur votre offre ?
Aujourd’hui, Kanoa regroupe les trois domaines d’intervention suivants :
- Conseil opérationnel (expérience client et structuration des activités)
- Coaching opérationnel (management, gestion des priorités, communication…)
- Formation focus projets et managers
Attardons-nous sur la partie formation, un élément fort et différenciant de notre offre. Nous proposons des capsules de compétences. Là encore, nous sommes parties de constats et d’expérimentations.
Nous devons capter l’attention des participants (de plus en plus réduite de nos jours). Proposer des formations d’une journée qui sont principalement en descendant ne fonctionnent plus de nos jours. Par conséquent, nous avons adapté nos formats : durée courte, déroulé inversé (nous démarrons par l’expérimentation et nous abordons la théorie seulement après) sur des capsules ou des séquences réduites (de 10 à 15 minutes).
C’est un véritable bénéfice pour nos clients car nous pouvons opérer une formation d’une demi journée en 3-4 h qui est l’équivalent en termes d’apprentissage d’une journée. Nous pouvons même descendre sur des formats de 2H à 2H30. Nous sommes sur une recherche d’efficacité tant pour l’entreprise que pour les participants.
Cette méthode va nous permettre de travailler des éléments en profondeur et puis surtout, nous allons avoir une logique de retour d’expérience. C’est-à dire qu’à l’issue de la première session, nous demandons aux participants quels axes sont-ils prêts à mettre en œuvre entre la première et la deuxième session. De ce fait, nous observons une véritable émulation.
Comment OBMS vous accompagne aujourd’hui ?
Je vais être juste complètement honnête. Nous, aujourd’hui, nous utilisons très mal OBMS. Pour quelle raison ? Parce qu’un seul de nos clients nous a demandé de rejoindre OBMS pour le moment. Notre venue sur la plateforme est assez récente.
Aujourd’hui, nous voulons nous servir de la richesse de la plateforme pour rentrer vraiment dans une logique de dynamique commerciale. Nous avons pleinement conscience que nous sommes une petite structure mais à la fois très agile et sans contraintes ! OBMS fait partie de nos enjeux. Notre objectif est de réussir à utiliser en pleine capacité OBMS.
Nous espérons que cette interview nous permettra de mieux nous faire connaître : que dans un an, nous puissions vous dire, nous avons obtenu cinq à dix nouveaux clients et voilà notre retour d’expérience.